Louise FORTIN-GREHAL

Ici, vous retrouverez un petit entretien avec un ou plusieurs apprenants d’Artline à chaque édition du Journal. Le but de cette rubrique est de vous présenter de manière professionnelle et de mettre en avant vos travaux, vos créations et vos projets. ✨


Pour ce mois-ci, c’est Louise FORTIN-GREHAL qui a accepté de se prêter au jeu ! Elle était très heureuse et enthousiaste de nous parler de ses passions : le graphisme, ses collections, ses inspirations, son processus créatif et elle a répondu à toutes les questions que nous lui avons posées. Merci Louise

Portfolio 👉 Instagram   / Behance et Linkedin

Peux-tu te présenter ?

Moi je m’appelle Louise FORTIN-GREHAL, je suis en deuxième année de Design Graphique. Je suis issue d’un bac Littéraire et après ça, j’ai fait un BTS Communication, la communication visuelle spécifiquement et après ça, j’ai fait un an de prépa dans ma ville. 

J’habite à Rouen, donc c’était en présentiel dans une toute petite école, pas une grosse structure. C’était un peu histoire d’être sûre de ce que je voulais vraiment faire et est-ce que j’étais vraiment sûre d’aller vers la création ? Je me suis retrouvée à Artline pour plusieurs raisons : d’abord j’ai validé ce sentiment que je voulais faire du design graphique et j’étais sûre que je voulais faire ça ; ensuite pourquoi rester en distanciel ? Je voulais rester absolument dans ma ville pour rester près de mes proches et surtout pour garder mon travail étudiant, ce qui me plaît beaucoup ; et puis aussi financièrement, ça permet de mettre de l’argent de côté et moins dépenser dans un logement étudiant.

Enfin, le côté travail à la maison me plaît beaucoup, en plus, je suis dans un domaine où travailler chez soi, c’est quelque chose qui peut faire partie du métier
Donc moi, ce n’est pas quelque chose qui me dérange. 

"Au contraire, je suis bien dans ma bulle, dans mon espace et je n’ai pas forcément besoin d’être entourée de trente élèves pour être efficace dans mon travail."

Quel est ton parcours avant Artline ?

Donc j’ai fait un bac Littéraire, je n’ai fait aucune spécialisation d’arts plastiques ou autre, je faisais juste un peu d’histoire de l’art. En fait, j’ai fait beaucoup d’anglais, et d’autres langues et beaucoup de philo, forcément. Mais je n’avais pas du tout pris d’options pour faire quelque chose de créatif.


En sortant du lycée, j’ai fait un BTS en communication, donc communication globale, C’était le but, et je visais le poste de chargée de communication qui est un peu un poste “couteau suisse” avec plusieurs tâches et notamment de la créa. 
Du coup, j’ai fait un BTS avec l’idée de faire du visuel, donc travailler sur la création de vitrines, de scénographie de boutique, etc. 

Je me suis rendue compte que ce qui me plaisait vraiment, c’est la création d’identité visuelle et pas forcément qu’en boutique.
Donc par la suite, je me suis lancée dans une petite prépa, avec un professeur qui sortait des Beaux-Arts, en me disant “Je vais voir si je veux vraiment aller vers la création”, un peu dans l’idée de faire une MANAA et de me dire qu’il va falloir que je dessine toute l’année, puisque j’ai toujours dessiné mais mon niveau n’est pas très haut. J’ai toujours aimé le dessin mais j’avais plus le côté des concepts, du design et au service de quelque chose, mais le dessin pur et dur, je n’en ai pas fait. Cette année, je n’ai fait quasiment que du dessin traditionnel, très peu de digital, et quasiment pas de design graphique.

Pourquoi le Design Graphique en particulier ?

Je me suis rendue compte que j’aimais le design graphique parce que tu pouvais vraiment aimer la créativité et mêler différentes compétences. Je voyais un peu comme l’idée de créer des identités, de créer des univers graphiques, de donner une réponse graphique à une problématique, que ce soit même dans des publicités classiques, ou que ce soit pour des identités de marques. 

Cette année, je me rends compte que j’aime travailler sur le Print. J’adore travailler sur des documents, des affiches, des supports d’édition.
Au fur et à mesure, j’apprends à comprendre ce qui m’intéresse le plus comme le Motion Design, et pour cela j’ai pris en UV d’autoformation le cours d’After Effects de prépa à Artline. Je voulais vraiment me reposer sur le logiciel de manière sérieuse.

Ce qui me plairait beaucoup aussi c’est la Direction Artistique, parce que ça supervise de manière très globale, et j’aime aussi le fait de travailler en équipe. Ce côté stimulant d’aiguiller et de créer tout ça avec une équipe, je trouve ça chouette. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui vivent dans un environnement de travail pas très agréable et personnellement, j’aimerais bien pouvoir être justement dans une entreprise et avoir ce côté management mais sain.

Quel est ton objectif professionnel en sortant 
de l’école ?

Alors ça revient un peu à ce que je disais tout à l’heure, mais pour le moment c’est vrai que je n’ai pas d’objectif très précis. J’avoue que dans l’idéal, j’aimerais bien être plutôt en agence, donc en agence de com ou une agence créative ou en entreprise, même si je sais qu’être graphiste en entreprise, ça peut être un peu particulier quand t’es tout seul à faire ce métier là dans la boîte, ou que tu n’as pas une grosse équipe, les gens comprennent pas forcément. 
Mais je me dis que pour une première expérience, je ne suis pas forcément fermée à ça, parce que c’est aussi une sécurité financière. Le freelance m’intéresse mais ça me fait un peu peur parce que c’est particulier quand on ne connaît pas, il y a beaucoup de variables inconnues. Pourtant j’ai fait de la com, donc je connais le coût de la prospection, des trucs un peu relations commerciales, etc. Mais je sais pas, ça me fait un peu peur.


J’aime le fait de commencer pas à pas, au début de la chaîne, surtout avant de pouvoir diriger une équipe. Je trouve que c’est important d’avoir vécu ce que c’était qu’être dans l’équipe, parce que sinon, bien souvent, ça fait de mauvais managers et ce n’est
pas agréable d’avoir un responsable qui ne sait pas de quoi il parle.
Petite anecdote : j’ai postulé pour un stage récemment, pour être graphiste dans une entreprise de ma ville et je me suis retrouvée à faire un entretien avec des gens qui n’étaient pas graphistes et il n’y avait pas du tout de graphiste dans l’entreprise de base.
Je venais de faire un entretien de cinquante minutes, et à la fin on me dit : “Peut-être que pour vous départager avec les autres candidats, on vous enverra un petit exercice.”, quand j’ai entendu ça, je me suis dit : “C’est pas vrai... le truc que je ne voulais pas entendre.”.
En fait, ils m’avaient parlé du projet de stage pendant l’entretien, qui était donc de fêter leurs trente ans, pour l’exercice, ils me demandaient de créer le logo des trente ans et j’avais deux jours pour le faire. J’ai refusé.

Quel est ton objectif professionnel dans cinq ans ? As-tu un projet, une mission, ou une entreprise de rêve ?

Ce serait potentiellement d’être responsable de création, directrice artistique. Après, c’est peut-être un peu ambitieux dans cinq ans parce que je pense que je ne serais même pas, ou à peine, sortie de mes études.

Quel est ton objectif personnel au sein d’Artline ?

Il y a des moments où j’ai l’impression, dans le domaine de la création, que tout le monde est ultra productif et moi non, mais quand je regarde la réalité et que je relativise, je me rends compte qu’on est tellement abreuvé de trucs tout le temps, qu’on a l’impression qu’on ne crée jamais assez.


Pendant mes études, je souhaite garder une proximité avec mon cercle familial aussi, c’est important pour moi. Je veux aussi arriver à garder à côté de la formation mon travail. 
Je suis agent d’accueil, et au-delà de l’apport financier, j’ai plein de collègues de mon âge qui sont aussi des étudiants, et ça permet de garder des relations sociales physiques.

Serais-tu prêt à te déplacer à l’international pour travailler ?

Globalement, je pense qu’il y a quand même proportionnellement beaucoup plus de postes pour des graphistes qu’on ne le sait, à contrario du concept art par exemple. Cependant, je pense aussi qu’on a beaucoup de concurrence entre nous.
Donc je me dis que visiblement en France ça marche puisqu’il y a beaucoup de gens
qui se lancent.

Pour moi, le côté d’aller à l’étranger, ce ne serait pas tant le fait de ne pas avoir
d’offres en France mais ce serait plus le côté d’aller chercher une expérience un peu
différente du graphisme, du design. Comme par exemple au Royaume-Uni, c’est un
des pays que j’adore personnellement, dont j’aime beaucoup la manière de voir le
design. Je suis pas mal de graphistes qui sont anglaises, écossaises etc ; je parle au féminin parce qu’il y a beaucoup de femmes graphistes et designers. Donc l’Écosse, l’Angleterre, Irlande, sont pour moi des terres qui regorgent d’inspiration pour ces métiers.
Pareil en Asie par exemple, je pense qu’au Japon, en Corée, en Chine, il y a une
manière de voir le graphisme esthétique très chouette. J’ai toujours trouvé que sur
certains points il y avait des tendances qui émergeaient d’abord au Japon et qui
partent vraiment de manière très souterraines, dans la mode, et qui se voyaient un
peu remixées aux Etats-Unis ou en Europe et dans le monde.

As-tu fait un stage ou prévu d’en faire un ? Si oui, où ?Comment ça s’est passé ?

Alors j’ai fait plusieurs stages, j’en ai fait un en BTS, j’en ai fait un petit en imprimerie, c’était vraiment de la découverte, j’en ai fait un autre en relation commerciale, mais celui-ci ne s’est pas très bien passé, c’était abusif. Le troisième, j’étais chargée de communication et de graphisme, c’était pendant le Covid. D’ailleurs j’ai fait
mon BTS pendant cette période, et à la base j’avais un stage mais il est tombé à l’eau à cause de la situation à ce moment-là. 

Donc je me suis retrouvée à faire un stage à distance pour une petite boîte, une entrepreneuse qui fait des vêtements, des t-shirts en collaboration avec des
artistes illustrateurs. Dans la finalité c’était chouette. J’ai fait un stage cette année à distance, dans une boîte qui crée des supports pour les hôtels, les restaurants, les structures pour accueillir les enfants. Les supports étaient des sets de table, des petits livrets et c’était très graphique. J’ai pu faire des illustrations, des illustrations vectorielles,
des choses assez sympa. J’aimerais bien faire un stage à l’avenir en présentiel en agence web avec des graphistes, et pouvoir voir plein de types de clients.

As-tu déjà été contacté professionnellement ?

Non, pas vraiment. J’ai un collègue qui m’a demandé un truc une fois, mais ça ne s’est même pas fait.

Quels travaux te rendent la plus fière ? Pourquoi ?

J’ai sorti deux projets que j’avais bien aimé faire. Le premier, c’était un projet de création d’identité visuelle pour un musée, on devait tout créer du début à la fin, ainsi que le musée car il ne devait pas être déjà existant. J’ai choisi un musée qui met en avant de l’art moderne et de l’art contemporain purement féminin



L’idée c’est vraiment de mettre tous les gens qui sont marginalisés, donc ça va aussi au-delà des femmes. Je l’ai appelé «Vaisseau-mère», avec forcément le côté mère, le côté féminin, mais surtout un peu dans l’idée que dans le temps ce ne sera plus vraiment une question de dire : «Est-ce qu’on doit mettre des femmes ou non ?», avec par exemple les quotas à respecter, juste que ce soit quelque chose qui soit rentré dans les normes.





En partant donc sur des artistes qui sont des peintres, graphistes, des sérigraphes, des sculptrices, j’ai fait mes petits moodboards avec mes intentions. Le premier est un peu plus graphique car je voulais quelque chose de très minimaliste dans les couleurs, mais un peu dans le brutalisme, un peu quelque chose d’important mais de très beau. Des typographies sans empattement qui attaquent un petit peu, qui marquent bien parce que je voulais quelque chose qui marque, qui atteint et puis cet esprit-là de brut.






Le musée, c’est la toile qui vient laisser la place aux œuvres, et comme les œuvres peuvent être très colorées, en tout cas dans celles qui me plaisaient, il fallait les imaginer dans le musée et donc rendre celui-ci sobre. J’ai d’ailleurs cherché à le designer pour me faire une idée, pour essayer de garder le côté moderne et contemporain des œuvres qui y seraient exposées, et ça m’a aussi aidé pour le logo. 



Je pense que si je le revois dans un an, le logo, je pourrais très bien le refaire en entier parce que ça a été un peu compliqué. Je me suis donnée le défi de faire un logo purement typographique, où j’ai donc dû créer une typographie. C’est un peu un enfer, quand on ne sait pas faire, mais en même temps, je trouvais ça trop chouette.
J’ai travaillé autour des pictogrammes dans le musée et des différents supports. J’ai créé des affiches sur l’idée d’une ouverture du musée, de son inauguration avec une exposition. J’ai aussi les billets d’entrée, un plan, toujours quelque chose de très minimaliste.

Mon deuxième projet est le projet d’édition qu’on devait faire, créer un magazine complet
Je suis partie sur les figurines parce que comme je disais, ça me passionne. En fait, j’ai hésité au début avec ma première thématique où je voulais parler des études et du vivier de talents. Je voulais faire un numéro de magazine autour des étudiants en santé et parler de ce que c’est que d’être un étudiant dans le monde de la santé

Parce que je suis entourée de beaucoup de collègues qui sont dans ce milieu là et je trouvais ça intéressant. Finalement, j’avais vraiment envie de faire un truc autour de la figurine, un truc un peu plus léger, un peu moins prise de tête. En tant que collectionneur, je me dis qu’ en France, on n’a pas vraiment de support autour de ça.

Aussi, je me suis donnée le défi de faire mes photos, toutes les photos, je voulais toutes les faire parce que de base j’ai de la matière, j’ai de quoi les faire moi même. Donc j’ai créé la direction artistique du magazine que j’ai appelé “Résine”, car la résine est un matériau qui est beaucoup utilisé pour les figurines et que c’est un nom qui n’a pas déjà été donné à un support. 

J’ai créé un logo, je voulais quelque chose d’assez rond, d’assez doux et je voulais  faire un petit clin d’œil à ma collection, mais quelque chose de subtil, donc j’ai créé un “i” qui est un peu en suspens et qui représente une petite étagère ou un petit  personnage, comme une figurine. On peut interpréter un peu ce qu’on veut, mais je voulais mettre en avant le côté collection, car souvent, une collection, c’est dans une vitrine ou sur des étagères. Donc j’ai fait tout le magazine en double pages à plat, et j’ai fait quasiment toutes les photos sauf pour l’article où je parle de l’ouverture d’une boutique à Paris, car je n’ai tout simplement pas pu m’y rendre pour prendre des photos. 

A la base, je voulais interviewer une commerçante de ma ville et prendre en photo sa boutique, mais elle n’a jamais répondu, ce n’est pas bien grave.
 Pour mon magazine je voulais quelque chose de très coloré, dans la photographie, et uniquement dans certains titres. Je voulais que la mise en page reste très minimaliste et aérée, parce que  quand on met beaucoup de couleurs, il faut quand même qu’on puisse avoir un espace pour respirer dans sa lecture. D’ailleurs, si j’imprime mon magazine, il va falloir des encres Pantone tellement les couleurs sont vives. 

Pour finir et présenter mon magazine, j’ai créé mes propres mock-ups sur mon parquet. Voilà j’ai beaucoup aimé faire ça parce que j’ai abordé un sujet qui me touche, un sujet assez personnel, un peu plus léger.


J’ai fait un petit portfolio, il y a un autre projet et c’était la typographie modulaire autour de la ville dans laquelle j’ai grandi, autour du mobilier urbain.
J’avais beaucoup aimé faire ça avec des petites illustrations, c’était très long et très fastidieux pour rendre quelque chose de parfait, mais c’était trop cool à faire.


Quand je revois mes travaux, même avec quelques mois de recul, je me dis que je ne les mettrais pas dans le portfolio, c’est ça qui est chouette aussi, ça prouve que je vois l’évolution, c’est rassurant.

Quels outils/logiciels utilises-tu le plus ?

Les trois que j’utilise le plus sont Illustrator, InDesign et Photoshop, je pense que c’est vraiment nos trois essentiels.

Est-ce que tu maîtrises d’autres compétences ?

Ce n’est pas encore une compétence pleinement acquise mais j’ai commencé à toucher un peu à la 3D. Quand je parle 3D, c’est vraiment de la 3D pour les designers, pour tout ce qui est webdesign par exemple.

Aussi, j’aime le dessin et notamment le dessin d’anatomie, de silhouettes. J’ai quand même des compétences en communication et en marketing et je continue toujours de beaucoup m’intéresser au milieu. De même, l’anglais est une langue que je maîtrise. J’adore le contact avec les gens aussi dans mon travail d’agent d’accueil.

Est-ce qu’un autre métier/domaine, dans l’industrie du divertissement, t’intéresse ou que tu aurais envie d’apprendre ?

Je dirais que toutes les formes de design me fascinent, mais j’admire beaucoup les gens qui font du Motion design de manière très poussée, je dirais même motion et 3D artists parce que souvent ça vient de paire, et c’est ce vers quoi j’aimerais tendre dans mon mastère.

Il y a aussi les métiers très niches des gens qui travaillent sur les plateaux, les designers, et tout ce qui touche à la scénographie. Tous les gens qui désignent des décors de cinéma, des décors de films et aussi toutes ces petites mains qui font des props, que ce soient les graphistes ou les accessoiristes, tous ceux qui vont chercher des choses ou qui vont en créer. Les gens qui imaginent pour la fiction au cinéma, le boulot derrière, c’est toujours impressionnant. Je pense qu’on est tous un peu sensibles à ça, en tout cas dans nos métiers, c'est sûr.

Est-ce que tu as des artistes que tu admires et que tu suis quotidiennement ?

Sur Instagram, il y a une graphiste que j’aimerais bien citer, ça rejoint un petit peu ce domaine que moi je j’aime beaucoup, c’est la graphiste Annie Atkins qui a travaillé notamment avec Wes Anderson, c’est une des rares personnes à avoir eu autant de possibilités créatives sur un film pour en fait créer toute une identité visuelle, tout un univers graphique mais pour plein de productions. Elle a fait beaucoup de super choses et on en découle beaucoup d’autres graphistes et beaucoup de femmes, c’est un milieu qui est assez féminin. En tout cas, c’est vraiment la première personne à chaque fois qui me vient, parce qu’elle m’inspire beaucoup, et je suis hyper fan de vieux objets et d’archives graphiques, j’en ai plein, j’adore chiner des choses.

Après je parlerais bien d’une artiste que j’ai découvert récemment, une sculptrice donc rien à voir, mais j’ai adoré son travail. Après il faut être sensible ou non à son travail, on peut trouver ça horriblement moche ou juste trop cool parce que c’est un peu bizarre et moi j’adore. Elle s’appelle Clémentine Bal, elle fait des figurines, je trouve qu’on peut pas faire plus simple, c’est un peu bizarre, c’est un peu étrange, c’est vraiment le genre de choses que j’aime. Ça me rappelle Alice au pays des merveilles dont je suis fan. 

J’ai aussi un autre artiste, il est décédé, mais c’est un grand nom du graphisme : Saul Bass. Il a travaillé avec Hitchcock et a fait beaucoup de motion pour des génériques de films ou de séries. Les archives graphiques, j’adore parce que j’adore l’histoire de l’art.

As-tu des influences et comment ont-elles contribué à ton travail ?

Bien sûr, tous les artistes et graphistes que j’ai cités. Mais je dirais aussi que je reçois beaucoup d’influences des choses que j’ai chez moi et que je collectionne, les figurines, le toucher de plein de choses comme ça, ça m’inspire beaucoup. Plein de souvenirs d’enfance aussi, la pop culture, des films, des livres que j’ai pu lire, moi, j’aime bien me raccrocher à des sentiments que j’ai pu avoir quand j’étais petite, ou des spectacles que j’ai pu voir ou que j’irai voir. On a tous notre environnement créatif, parfois c’est aussi un peu la musique pour moi. J’ai toujours été quelqu’un qui consomme de la musique de manière très spéciale. J’écoute tout le temps la même chose, surtout quand je découvre une musique que je vais aimer, je vais l’écouter cinquante fois.

Postes-tu tes travaux sur les réseaux ? Lesquels as-tu ?

Je poste mais plus beaucoup en ce moment car je veux retravailler mon identité visuelle et je ne veux pas poster tant que je ne l’ai pas fait.

As-tu un message à faire passer, un conseil à donner ?

J’envoie plein de soutien à tout le monde, je sais que c’est un peu bête, mais je trouve ça bien qu’on puisse se dire qu’on n’est pas tout seul et que ce n’est pas la fin de notre métier avec l’arrivée des IA, que ça ne sera jamais la fin du processus créatif. Donc, j’envoie plein de force à tout le monde.
Je veux aussi dire que certes en DG on n’est pas beaucoup, mais que s’il y a des gens qui voudraient se réorienter, s’il y a des gens qui se posent des questions sur le cursus DG ou juste sur le métier ou qui ont envie de collaborer sur des projets, on est ouvert à tous. S’il y a des gens qui sont intéressés, on est là et il ne faut pas hésiter.



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