Charlène CHUPIN

 Les mentors nous les connaissons. Nous les côtoyons pendant plusieurs semaines, que ce soit via les cours vidéo, sur slack, dans les channels adéquates ou en MP, et surtout pendant les lives. À travers cette rubrique, nous allons essayer de découvrir les artistes, les professionnels, les humains qui se cachent derrière ces mentors. ✨



Ce mois-ci, nous vous proposons l'interview de Charlène Chupin, mentor InDesign en B1, et mentor UI Design et PFE en B3 Design Graphique. En dehors d'Artline, elle est graphiste et designer d'interface en freelance avec son studio Studio Chromatic.

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Bonjour Charlène ! Pour démarrer cette interview peux-tu présenter ton parcours et ton insertion professionnelle ?

J'ai fait un bac général avec une spécialité en arts plastiques. Après je suis partie en prépa, une mise à niveau en arts appliquées (MANAA), et j'ai enchaîné avec un BTS Design Graphique avec une spécialité média numérique. Pour finir, une licence professionnelle, donc une troisième année de licence, en alternance, et également dans les médias digitaux. En gros, tout ce qui est web, digital, etc... dans le graphisme.
Quand j'étais jeune, j'ai fait beaucoup de peinture, des ateliers d'arts plastiques, j'ai toujours aimé ça. Ce qui m'intéresserait à l'école c'était plutôt tout ce qui était lié aux arts en général et pas trop à tout ce qui était science, etc... Disons que j'ai toujours été plutôt manuelle.

Concernant la licence en alternance, ça c'était bien passé, je conseille à tout le monde l'alternance, quand il y a la possibilité de professionnaliser ce qu'on voit dans le parcours scolaire, c'est quand même mieux que ce soit avec des stages. Mais je trouve que le meilleur truc c'est l'alternance, il n'y a pas plus professionnalisant que l'apprentissage ou l'alternance, coupler les études, le parcours scolaire, et le mettre en pratique dans les entreprises.

Puis à la suite de ça, j'ai été prise en CDI dans l'entreprise où j'étais en alternance, ce qu'on appelle l'annonceur. Je suis designer graphique, j'ai fait des études pour, et les différents postes sont soit en agence, soit chez l'annonceur ou soit indépendant. Donc j'étais chez l'annonceur, dans un gros groupe de retail, le groupe ERAM. J'étais associée à une des marques du groupe, dans le service communication et marketing, et pendant l'alternance, j'étais au service web, qui fait partie de la grosse entité marketing & communication. Je travaillais avec le développeur et le directeur artistique pour tout ce qui était création de visuels pour la marque sur le digital.



Le design d'interface utilisateur sur le web c'est ce à quoi tu t'attendais quand tu as débuté ?

Je dirais que oui. Après c'est un métier qui bouge énormément, le métier actuel et quand je l'ai appris en 2014, ça a quand même déjà bien évolué. Donc ce sont des métiers où il faut être en perpétuelle veille, dans nos métiers dès qu'on est un peu dans le digital.
Donc oui, c'est ce à quoi je m'attendais, mais je dirais que j'ai quand même progressé, le parcours scolaire c'est bien, mais ce qui est mieux c'est quand même d'être dans le vif du sujet. Et travailler c'est là où on est confronté du réel, à des clients et aux vrais besoins, c'est là où on se pousse en fait, on se challenge, et donc c'est là où on s'améliore beaucoup aussi.

Crédit visuel : Studio Chromatic


As-tu rencontré des difficultés ?

Je dirais que c'est surtout la différence entre le parcours scolaire et le parcours professionnel. Dans mes écoles mes profs n'étaient plus professionnels donc ils étaient un peu à côté de la plaque parfois. À l'école, on nous apprend à répondre à des briefs, des énoncés d'exercices, et tant qu'on arrive à justifier notre travail, à expliquer qu'on met en application les compétences qu'on a apprises, alors il n'y a aucun problème.
Sauf que, je trouve que dans la vie professionnelle c'est pas ça. Il faut répondre effectivement à un brief client, à des contraintes clients, à des budgets, il y a tout le temps des besoins spécifiques, on ne peut plus se contenter de dire "voilà, j'ai utilisé les compétences que j'ai vu en cours, voilà ce que ça donne". Donc, c'est pour ça que c'est bien l'apprentissage, parce que c'est quand même bien différent, l'école et le monde professionnel.

Et puis, dans le monde professionnel, la difficulté c'est de travailler avec les gens, on ne nous apprend pas forcément le côté vivre ensemble, dans une équipe on a tous des personnalités différentes, et puis surtout quand on commence, on commence tout en bas et donc il y a des gens qui disent comment faire le travail, et des gens avec qui ça passe pas trop sur le côté humain. Donc c'était pas facile, je travaillais avec un collègue qui n'était pas facile, donc c'était un peu dur à vivre. Quand tu commences oui, la difficulté c'est vraiment le côté humain.

Puis toute la gestion de projets, ce sont des choses que je n'ai pas du tout vu en parcours scolaire et je n'avais pas vu la dimension des autres métiers qui travaillent autour. Quand on est à l'école, on apprend un métier mais, en fait ce métier fait partie d'un écosystème, il fonctionne avec d'autres métiers, d'autres spécificités, donc il faut apprendre qu'il y a d'autres métiers et ce que sont ces métiers à côté. donc c'est important d'avoir une vision globale des choses que parfois on n'a pas en sortant d'école.

Crédit visuel : Studio Chromatic


Puisque tu disais que tu faisais beaucoup d'arts plastiques à l'école, pourquoi ce métier là en particulier et pas un autre, l'illustration par exemple ?

Je n'ai pas d'appétence particulière pour l'illustration, j'aime bien l'abstrait, il y en a bien sûr dans l'illustration mais c'est quand même très figuratif, donc ce n'était pas trop mon truc. Moi je suis vraiment très digital, ce qui est web, le design de site, l'expérience utilisateur, tout ce qui est présentation. Je sais que ça ne fait pas très sexy, tout ce qui est présentation de Keynote, Powerpoint, etc... pour des évènements, des conférences, des présentations commerciales, mais ce sont des outils qui sont de plus en plus utilisé, en terme de création on peut faire vraiment des choses intéressantes quand on les lie avec les logiciels de la suite Adobe par exemple.

Mais en gros, le truc qui me plaît vraiment, et qui m'a plu au fur et à mesure des années, c'est quand même l'aspect digital et j'aime bien prendre en compte les contraintes. Pour la personne qui va utiliser mon interface ou le visuel que je vais créer, j'ai envie que ce soir plus facile pour lui. Rendre l'expérience de l'utilisateur agréable, c'est vraiment ce qui me plaît dans mon travail aujourd'hui, que ce soit lisible, harmonieux etc... et vraiment dans le graphisme digital.


Pour reprendre la comparaison, dirais-tu que le marché en design graphique est plus ouvert qu'en illustration  ?

Non, je pense qu'en illustration, il y a de la place pour les gens qui font, parce qu'à une époque on présentait les choses avec des visuels de banque d'images, Shutterstock, etc... ça se faisait énormément. Sur les publicités, c'étaient des gens parfaits, des environnements parfaits, et ça a évolué vers des choses plus naturelles. Aujourd'hui, quand on veut se distinguer sur les sites; on voit beaucoup d'illustrations 2D ou 3D, l'illustration apporte une façon différente de représenter que la photo, ça permet aux gens de s'approprier le visuel, ou d'apporter une émotion.
Je pense qu'il y a du travail pour tout le monde, ce qui est important c'est juste d'avoir un style, d'avoir sa marque, et c'est ce qui fait qu'on est bon dans son métier, que ce soit en illustration ou en design graphique, donc le marché du design graphique n'est pas plus ouvert que d'autres secteurs.


"La veille, c'est le truc numéro UNO."



As-tu des conseils pour progresser en Design Graphique ou dans ton métier en particulier ?

La veille, franchement, c'est le truc numéro UNO. Via des vidéos YouTube par exemple, plein de designers proposent de la veille sur le secteur du digital en général, mais faire de la veille aussi sur les outils, parce que ça bouge énormément.
Il faut aussi beaucoup regarder, analyser. Même quand on se promène dans la rue, qu'on regarde une affiche, une vitrine de magasin, on peut analyser pourquoi c'est comme ça, ou un logo ou autre. Donc c'est beaucoup dans l'analyser, porter attention, je pense, à tout ce qui est visuel, ce qui nous entoure, et puis surtout faire de la veille, franchement, ça peut passer par des mini formations ou autre, mais c'est le principal conseil.


Ce serait un des conseils que tu donnerais à ton toi du passé, afin d'éviter des erreurs ou des difficultés ?

En vrai, j'ai toujours fait beaucoup de veille, je me suis toujours tenu au courant et donc j'ai évolué avec ça.
Donc si je m'étais donné un conseil quand je suis sorti du parcours scolaire, je pense peut-être faire un an de plus ou des formations supplémentaires sur tout ce qui est gestion de projet, me former sur les métiers annexes, pour comprendre un peu plus et je pense que j'aurais moins galéré au début. Ça permet d'arriver chez l'employeur et d'avoir la vision globale du secteur. Je trouve que j'étais trop centré sur le métier, trop scolaire en fait. Comme je disais, apprendre le vivre ensemble dans les équipes, ou même la gestion d'équipe, je pense que ça peut être bon d'avoir ça, et je pense aussi que c'est un des trucs qui s'apprend sur le tas.


Peux-tu me donner 3 qualités indispensables pour travailler en design graphique en général ou plus dans ton métier ?

La rigueur, je pense que c'est dans beaucoup de métiers, mais vraiment la rigueur c'est ce qui fait les bon choix dans ce que tu fais. La capacité d'analyse, c'est bon aussi, comme je l'évoquais avant. Et puis la créativité, c'est important d'être créatif dans nos métiers. 





La créativité ! Justement, un apprenant voudrait savoir quelle a été ta commande la plus folle, sortant de l'ordinaire, ou WTF ?

Je n'ai pas eu de commande WTF parce que je travaille beaucoup pour le secteur de la com et du marketing, de la pub, donc c'est souvent très terre à terre, et quand il y a des enjeux financiers derrière ils ne vont pas dépense de l'argent pour avoir un rendu WTF.
Je dirais qu'une fois j'ai eu une demande de création de logo, je me suis mise d'accord sur un brief avec la cliente et elle avait demandé 3 trucs complètement différents et puis elle s'est mise à dessiner elle-même le logo, et là j'ai dit "Stop madame, on va s'arrêter là", j'étais un peu perdue.
Quand on passe commande, pour une un logo, souvent je demande au client au début s'il cherche un exécutant, c'est-à-dire quelqu'un qui va exécuter des idées, ou s'il cherche quelqu'un qui va créer. Et là, elle m'avait dit qu'elle cherchait quelqu'un pour créer, puis elle a dessiné son truc au crayon, puis elle l'a scanné et m'a dit "Vous allez me reproduire ça maintenant". Donc elle avait idée en fait, et puis elle a dû passer 5 ou 6 heures dessus, il t avait un côté illustration alors que les logos c'est pas du tout des illustrations, c'est symbolique. Pour moi cette expérience était un peu WTF, mais pas dénuée de sens et fou.


"Quand tu es freelance, tu ne sais jamais de quoi l'année prochaine sera faite."


Penses-tu qu'un jour, l'IA s'attaquera au marché du Design Graphique ?
Est-ce que ça t'inquiète pour ton avenir professionnel ?

Alors oui, l'IA est quand même pas mal présente dans plein de métiers, dont le métier du design graphique. D'ailleurs, c'est Adobe qui va sortir un outil, c'est version bêta, Adobe Firefly , je vous invite à regarder même pour l'illustration.
Je pense que ça va permettre de gagner du temps sur certaines tâches, par exemple je crois que l'outil permet de créer des brush à partir d'une image fictive. En gros, on peut prendre une texture, d'un poil de chien par exemple, et l'IA va créer le brush et donc on n'est pas obligé de le faire à la main. Donc voilà, ça permet de gagner du temps sur des créations, sur des tâches à faire pas spécialement créatives.
Mais pour moi, l'IA n'arrivera pas à donner le côté émotion dans un travail. Je pense que les métiers vont juste évoluer mais pas jusqu'à être remplacés, pas pour pour nos secteurs. C'est pour ça que c'est important de bien se tenir au courant pour faire évoluer son métier aussi, et pas se retrouver à la ramasse.


As-tu traversé des périodes de doute ou de manque de boulot en étant en freelance notamment ?

Oui, je pense que je suis quelqu'un qui doute tout le temps, enfin, il y a toujours meilleur, et il y a moins bon. Je pense que ce qui est important c'est juste d'avoir son style, comme je disais plus tôt, et sa façon de travailler, celle qui fera que ça paye, et que ça plaît à certaines personnes, ou que ça ne plaît pas à d'autres, c'est aussi pour ça qu'il y a du travail pour tout le monde.

Après oui, quand tu es freelance, tu ne sais jamais de quoi l'année prochaine sera faite, ça c'est clair. Tu échoues sur un taf, tu te prends une grosse critique, avec un client majeur, c'est un peu compliqué après. En fait, quand tu es freelance, tu ne peux pas te reposer sur tes lauriers, tu n'as pas trop le droit à l'erreur. Quand tu es salarié(e), en CDI, il y a peu de chance qu'on te licencie. En France, on est quand même bien protégé. Donc, parfois c'est un peu stressant quand même.

Et puis au début, par rapport à maintenant, oui j'avais moins de travail mais j'avais Pôle Emploi. En France, on n'est quand même pas trop mal, quand on crée son entreprise on est quand même bien aidé au début, quand on a encore droit au chômage, ça aide.
Donc, je n'ai pas eu de grosse difficulté, le doute c'est un peu perpétuel quand on est en freelance, parce que c'est toujours une part de Tu ne sais jamais de quoi demain est fait.
Oui, il faut prévoir ses futurs projets à l'avance, et puis toujours faire de la veille, pour ne pas se faire bouffer, toujours se tenir au courant, évoluer, apprendre de nouvelles techniques ou compétences.


Quels sont les points forts d'être en agence et en freelance ?

Être en agence, c'est bien quand tu commences, post parcours scolaire. En agence ou chez un employeur. Parce qu'on apprend beaucoup des autres justement, on voit comment une entreprise fonctionne, comment un projet est mené. Je recommande à tout le monde post parcours scolaire d'aller bosser dans des structures déjà créées.
Et après un moment, je pense que oui, on a plus envie, peut-être, d'être solo. Quand on est indépendant, on n'a pas de patron, on est son propre patron, donc c'est quand même une partie cool. Mais il faut aussi avoir un caractère pour rentrer dedans. Si on est un peu timide ou sur la réserve, qu'on a un peu de mal à se vendre, du coup en indépendant c'est compliqué. Ou alors, il faut déjà avoir des contacts et ça se fait tout seul. Mais quand la dimension commerciale rentre en jeu, il faut rentrer dedans.
Donc vraiment, je conseille à tout le monde de commencer au moins par travailler en agence ou peu importe. Parce que c'est comme ça qu'on apprend, et puis qu'on voit là où on veut se spécialiser.



As-tu un objectif professionnel ou artistique ?

J'aimerais bien développer, ou plutôt apprendre, tout ce qui est animation, motion, vidéos, j'avoue, c'est un truc que j'ai laissé tomber quand même post parcours scolaire. Je suis un peu nulle et je pense que parfois, ça me manque dans mon profil. Donc j'aimerai bien prendre le temps de vraiment m'améliorer sur cet aspect-là.
Et après, je ne suis pas une grande artiste, je suis plutôt dans les arts appliqués, c'est tout le temps appliqué à un besoin spécifique. Donc pas tellement d'objectif artistique, plutôt d'acquérir de nouvelles compétences.


Crédit visuel : Studio Chromatic

Un apprenant demandait si tu réalisais du motion design sur les logos, du coup non ?

Non, voilà, c'est un très bon exemple. Avant les logis étaient statiques et maintenant quand on vend les logos, c'est bien d'en avoir un animé, et moi je ne peux pas le proposer par ce que mes compétences sont mauvaises en After Effects. C'est vrai que c'est un truc que je n'aimais pas du tout à l'école et c'est pour ça que je n'ai pas continué. Et puis après ça dépend aussi du job, on va faire plus ou moins certaines choses et on ne peut pas être bon partout.


Veux-tu me parler de certains projets sur lesquels tu as travaillé ?
Certains dont tu es plus fière que d'autres ?

J'ai travaillé pour la WWF, Italie et Méditerranée. Ça fait deux ans de suite que je bosse pour eux et donc c'était un beau projet, à dimension environnementale. Travailler pour une entreprise comme ça c'est super chouette sur le côté éthique, donc j'étais hyper contente de travailler pour eux. Et puis ce qu'on a produit c'était pour un évènement en Italie, c'était un chouette projet de chouette envergure. Et une bonne expérience humaine aussi. Les équipes avec qui j'ai travaillé, c'était vraiment une bonne énergie et le rendu, c'était trop bien. Parce que pour moi, il n'y a pas que le travail produit, il y a aussi la collaboration sur l'aspect humain. Travailler en équipe c'est chouette et quand ça se passe bien et que tout le monde match bien, c'est quand même cool.

Après tout, ce qui est design de site, design d'expérience utilisateur, ça c'est un truc que j'aime beaucoup faire. Quand je refonds une interface, que je refonds un produit et que derrière je sais que ça va faciliter le travail des équipes ou la navigation des internautes, ça c'est des trucs hyper valorisant parce qu'il y a un vrai retour, contrairement au design de visuels de réseaux sociaux, là le retour n'est pas terrible. Et quand vraiment j'apporte une facilité dans la navigation sur des outils ou sur des sites, ça c'est trop cool.


Parlons maintenant de ton rôle de mentor, comment le gères-tu 


Alors, je suis mentor en B3 du cursus Design Graphique et en B1 où je montre InDesign. Mais je n'apporte pas les mêmes choses. Ce qui est cool en Design Graphique, surtout sur le projet de fin d'année, c'est que même su je suis spécialisée dans le Design Digital, j'ai quand même la vision print, direction artistique, parce que je l'ai appris, j'en ai fait et j'en fais toujours d'ailleurs.
J'ai une vision globale du Design Graphique, et donc je pense que c'est intéressant. J'ai vu mon métier dans l'entreprise, je le fais maintenant en freelance. Je travaille pour des petites sociétés, j'ai travaillé pour des grosses sociétés, donc j'ai quand même une vision assez large.
Et puis, j'aime bien les gens en général, j'aime que ça se passe bien, j'essaye de faire en sorte que ça se passe bien.

En première année, je vois qui est peut être intéressé, et en fonction de ça je vais apporter des trucs, si je vois personne d'intéressé, je ne vais pas pousser plus loin, et donc, ça restera un cours d'InDesign, peut-être que c'est une erreur. Je ne prépare pas plus le cours que ce que je montre, sauf si on vient me demander, parce que le but n'est pas d'ennuyer les gens.
Après, en B3, ce que je vais voir pendant la semaine, ce que je vais lire pendant ma veille, je vais en parler, je vais peut-être faire plus du partage d'expériences, d'outils et de techniques parc qu'on parle de la même chose. Alors qu'en prépa, je sais que certains ne sont pas intéressés et je n'ai pas envie de les ennuyer, ceux qui sont intéressés, souvent ils viennent me voir et me demandent de parler de telle chose la prochaine fois.


Que penses-tu d'un BDA dans une école en ligne ?

C'est cool. En vrai, je pense que ça peut créer des connexions entre différentes promotions et entre les différents cursus. Pour les gens qui ont fini ou qui sont en fin de parcours et les gens qui sont en première année, ça permet aussi d'avoir, comme les mentors en fait, des retours d'expérience, du soutien, de l'entraide.
Je pense que c'est bien de créer des connexions entre les différents cursus aussi, parce que parfois, c'est quand même assez renfermé cursus par cursus. Je trouve que c'est cool avec le BDA, si vous arrivez à garder ça, de créer une dynamique, des choses que parfois il n'y a pas au sein des cursus.
Les challenges pour lesquels j'ai déjà été sollicité, c'est col si vous pouvez continuez à faire ça, c'est chouette. Par contre je trouve ça dommage que, nous, mentors, on ne puisse pas le voir, que vous ne puissiez pas le diffuser à l'échelle de l'école.


Aurais-tu des conseils pour les apprenants en général ?

Parfois, je pense que les apprenants devraient être un peu plus curieux en fait. Le vrai avantage d'Artline, c'est qu'on est des mentors et qu'on travaille dans nos secteurs.. Je me dis que si j'avais été apprenant à Artline, j'aurai été carrément avide justement d'avoir des partages d'expériences, de comment ça se passe dans le milieu, comment est le métier. Je trouve que parfois ça manque un peu, mais c'est surtout en première année au final, mais parce que personne n'est intéressé par InDesign je pense, du coup personne ne demande de partager mon expérience.

Je pense aussi qu'il faut se challenger, c'est le moment où vous pouvez rencontrer plein de mentors différents, avoir plein de retours et se faire plein de contact. Ça peut être enrichissant de prendre un peu ce que chacun a à donner, l'expérience de chacun dans le monde professionnel, ce qu'on ne va pas trouver dans le parcours scolaire classique. Et franchement, à Artline, on essaye de construire nos exercices de parcours sur de vrais sujets, ce qu'on peut avoir besoin après dans le milieu professionnel.
Il n'y a peut-être pas le temps sur tous les UV, mais je vois en première année, je ne suis pas à 2h30 de live, donc parfois, j'ai le temps de partager plus. En gros, n'hésitez pas à demander, c'est vraiment un plaisir pour nous de partager si ça peut aider les apprenants c'est cool.


Merci Charlène !



Interview réalisée par Thomas LAFOUGERE
Tous les crédits visuels viennent de Studio Chromatic




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Roland LE (B3 GD)
Leny ROUX (B2 CAI)
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