Arnaud MELLINGER

 Les mentors nous les connaissons. Nous les côtoyons pendant plusieurs semaines, que ce soit via les cours vidéo, sur slack, dans les channels adéquates ou en MP, et surtout pendant les lives. À travers cette rubrique, nous allons essayer de découvrir les artistes, les professionnels, les humains qui se cachent derrière ces mentors. ✨




Cette fois-ci, nous vous proposons l'interview de Arnaud MELLINGER, mentor After Effects/Motion Design en B1, B2CAI (Concept Art & Illustration) et B3DG (Design Graphique).
En dehors d'Artline, il est motion designer chez Gentilhomme Studio basé à Montréal (Canada).

Instagram : @xashadowin
Youtube : @motionrush966
Demoreel 2020 : Vimeo


Bonjour Arnaud ! Merci pour ta participation. Commençons l'interview par ton parcours.

Arnaud MELLINGER, j'ai 34 ans et je suis motion designer, c'est un terme un peu fourre-tout. Je travaille à la fois sur de l'animation, 3D, 2D et dans un domaine assez spécial qui est l'évènementiel, contrairement à mon job précédent où je réalisais des vidéos explicatives pour des banques par exemple. Aujourd'hui, je travaille pour des shows, installations ou parc d'attractions, ce sont exactement les mêmes compétences techniques mais les rendus sont gigantesques. sur un des plus gros projets que j'ai eu à faire il y avait un des écrans qui faisait 27 mille pixels de large sur 1260 pixels de haut.

Crédit visuel : Moment Factory - The Grand Magic Hotel

J'ai commencé mon parcours par des études en Arts du Spectacle option théâtre, après un bac scientifique. J'y ai rencontré des amis, qui le sont toujours aujourd'hui, et surtout, les cours de théâtre m'ont beaucoup apporté dans ma vie, le fait de bien s'exprimer, et ça qu'importe notre métier on va devoir s'exprimer tout le temps. Je trouve que c'est une grosse lacune du système éducatif français, c'est beaucoup plus présent dans le système nord-américain ou québécois, ou plus accepté en tout cas.

Après ça, je suis entré à ISART Digital à Paris où j'ai suivi des études de VFX, c'est d'ailleurs là que j'ai rencontré Yohan Blanc puisque je faisais partie du BDE là-bas (NDLR, Yohan Blanc était responsable pédagogique chez ISART Digital).
J'ai été contacté par ARTLINE un an après avoir quitté l'école, ils m"ont dit "C'est pas une question de diplôme, tu parles bien, tu es passionné, c'est avec ce genre de personnes qu'on veut travailler" et cela fait maintenant 8 ans que je travaille pour ARTLINE. Je dois avouer que je n'ai pas fini mon cursus, techniquement je n'ai pas de diplôme.

Mais grâce à l'alternance chez Ventes-Privées.com, qui faisait beaucoup de vidéos à l'époque à destination des clients, j'ai découvert le Motion Design. J'ai appris beaucoup de techniques, certains logiciels comme Cinema 4D, utiliser des caméras, etc...
D'ailleurs, il y a un super discours de Steve Jobs en 2006 à Stanford, qui dit "C'est compliqué de savoir les cours qui vont vous être utiles dans la vie, et c'est impossible de tracer les points à l'avance, par contre c'est une simplicité quand on regarde en arrière." Tout est une succession de petites compétences acquises ici et là, à la suite de choix faits à certains moments.


"Être mentor me force à mettre à jour mon cours de manière naturelle et donc mes connaissances."

Suite à l'alternance, j'ai été accepté dans une compagnie web, SweetPunk, à Paris, créée 1 an ou 2 avant. J'y suis resté trois ans comme directeur artistique, responsable de la vidéo et motion designer. Puis, avec ma conjointe de l'époque on est parti au Canada, et pendant 6 ans j'ai été motion designer, lead motion et CG supervisor chez MomentFactory.
Aujourd'hui, j'exerce le même job chez Gentilhomme Studio, qui fait dans l'évènementiel mais au lieu d'être 400 personnes on est une équipe de 25 et c'est beaucoup mieux humainement.

Crédit visuel : Moment Factory - Perplexiplex, Meow Wolf Denver

Comment t'est venue cette passion du Motion Design ?

C'est arrivé un peu par hasard. Dans ma promotion Arts du Spectacle, j'ai rencontré des gens qui voulaient créer des courts-métrages, donc il y avait besoin de rajouter des effets spéciaux et d'une personne avec un PC qui voulait s'y intéresser. C'est comme ça que j'ai commencé à regarder After Effects, je travaillais dans un cybercafé à ce moment-là et j'ai regardé l'intégralité du site Videocopilot, la base des Motion Designers que je connais. J'avais du temps, j'ai commencé à bien connaître After Effects et j'ai réalisé que c'était un domaine "super chouette". En arrivant à ISART Digital, ils ouvraient un cursus VFX, j'y suis allée et comme je disais, l'alternance m'a mené à découvrir le métier Motion Designer.

Le motion design c'est de l'animation généraliste, avec toute une communauté derrière, et énormément de boulot. Certains de mes amis freelance refusent même du travail. On le voit en B3DG, les petites animations sur les vidéos ou les directs c'est du motion design. Avec des notions en caméra, en 3D, en animation, si tu sais faire du montage, tu deviens très intéressant pour les compagnies.

D'ailleurs, je conseille aux étudiants de ne pas se fermer à certains cours, comme After Effects, ça peut vous faire rentrer dans une compagnie. Vous n'êtes peut-être pas le meilleur Designer Graphique, mais avec des bases en 3D ou animation, vous pouvez aider sur certains projets avant de progresser dans votre domaine. Les compagnies cherchent souvent plus des généralistes que des spécialistes, des compétences annexes ouvrent d'avantage de portes.


As-tu rencontré des difficultés dans ta carrière professionnelle ?

J'ai eu beaucoup de chance, je trouve que la plus grosse difficulté c'est clairement l'accès aux écoles. Les écoles coûtent très cher et beaucoup de connaissances sont trouvables sur le net, gratuitement ou à des prix très réduits. Et d'un autre côté, ça amène de la rigueur. J'ai vu arriver des gens dans des entreprises en étant de très bon autodidactes, il ont les compétences techniques, mais quand tu travailles seule chez toi, tu n'as personne qui te reprend sur ton travail, tu continues ce que tu fais, et tu ne t'habitues pas aux retours, aux critiques et c'est un peu le problème qu'on observe maintenant avec l'Intelligence Artificielle.
Les gens qui ne sont pas du milieu artistique ont commencé à avoir accès à l'IA, ont commencé à créer des choses et certains ont pu dire "Finalement le job est facile, j'ai juste écrit une phrase et j'ai un dessin." Tous les illustrateurs sont contre ça, et on comprend bien pourquoi. Mais les illustrateurs disent aussi "OK tu veux faire notre job, voilà un retour... La lumière, ça ne va pas les mains aussi."
Bonne chance avec l'IA pour faire les modifications adéquates, demandées par un client ou un patron. Et puis, autre chose, les personnes qui d'école ont déjà dû travailler en équipe, vous allez toujours travailler en équipe, ou un supérieur, ou un client. Ça s'apprend aussi à respecter les règles, nommer les fichiers par exemple pour être ouverts par quelqu'un d'autre ensuite. L'accès aux école est une grosse difficulté mais elles apprennent la rigueur, la cohérence dans son travail et le travail en équipe.

Crédit visuel : Moment Factory - Soul Of The Ocean



Crédit visuel : Arnaud Mellinger
As-tu des projets dont tu es particulièrement fier ?

Évidemment, j'ai certains projets dont je ne peux pas parler même s'ils commencent à dater, et un dont je suis super fier. Ce même projet m'a amené à travailler sur des animations de 19x19 pixels, alors qu'habituellement ce sont de très gros formats. Et ça concerne le par Super Nintendo Land, on a le droit de communiquer un minimum dessus. Dans le parc, les visiteurs peuvent porter des bracelet qui crée des interactions avec le parc. Et derrière ces panneaux interactifs, ce sont mes animations, de 19x19 pixels, avec un masque de logo Mario, Yoshi, etc... Techniquement c'est pas compliqué, mais je suis super content de me dire que tous les jours dans le parc des gens voient mes petites animations.

Sinon, en janvier je vais livrer un gros projet pour l'aéroport de Nashville, en fin de construction. On gère les deux écrans au-dessus du checkout des bagages, 100m de longueur chacun. Ce sont de belles animations, le premier projet que je gère dans l'actuelle compagnie où je travaille, et j'ai pris beaucoup de responsabilités, on était une petite équipe dessus. Je suis surtout content de l'expérience vécue, plus que le visuel. Et puis c'est toujours très cool de le voir en vrai, en place, et que le public puisse le voir.



Crédit visuel : Arnaud Mellinger
Quelles sont tes conditions de travail optimales ?

ARNAUD : Je faisais partie de ces gens qui trouvaient stupide qu'on ne puisse pas travailler de chez soi avant la Covid, on travaille sur des ordinateurs, on peut se connecter à distance. Si jamais je suis malade, je préfère rester chez moi et continuer à travailler plutôt qu'aller au bureau ou prendre des jours off alors que je peux travailler. Malgré tout, mes conditions optimales restent d'aller au bureau, j'ai besoin d'avoir du contact humain. Maintenant quand je suis chez moi, je n'arrive plus à me concentrer, j'y arrive plus après 2 ans de travail à domicilie. D'un côté, je suis disponible plus longtemps, le matin je me lève, je suis déjà dispo, le soir à 20h je suis encore dispo. D'un autre côté, je pourrais jouer 1h à Smash Bros pendant l'après-midi parce que je n'arrive plus à travailler. Au bureau, je n'ai pas de distractions, ou diluées sur la journée, et puis surtout je travaille beaucoup en équipe et les interactions sont importantes, la dynamique de groupe.


As-tu un objectif professionnel ou artistique ?

Je suis en train de devenir réalisateur dans l'évènementiel, réaliser des capsules pour des évènements, des choses du genre. Malgré mon profil technique, ce sera l'occasion de faire un peu plus de créatif, j'ai adoré faire ça, j'ai eu la chance quand j'étais chez SweetPunk en France de faire à la fois de l'animation, du motion, de la 3D, mais j'étais appelé aussi sur tous les briefs créatifs, techniques et appels d'offres. Grâce au théâtre en partie, j'adore écrire des textes, j'adore expliquer et j'aime aussi beaucoup présenter. Si tu as la technique, que tu sais bien présenter et que tu as des idées, ce job là c'est le réalisateur. Mixer une partie supervision, comme mon travail actuel, et une partie réalisation, ce serait super cool, et c'était la raison pour laquelle j'ai changé de compagnie aussi, puisqu'ils ouvraient un poste de réalisateur chez Gentilhomme. Et ça risque d'arriver prochainement avec un projet auquel on est en train de répondre, où j'aurai à créer des capsules de pure 3D, avec une équipe, et à gérer l'équipe dans le sens gérer la notion créative.


Quel est le futur du motion design d'après toi ? Quel effet va avoir l'IA sur ton domaine ?

Oui l'IA c'est sûr et certain que ça va avoir un effet, et chaque semaine il y a de nouvelles choses qui sortent. Techniquement, je trouve que c'est hallucinant. On essaye de s'en servir au bureau, non pas pour enlever du travail au personnel, mais parce qu'on nous demande de plus en plus de concepts et possibilités et de plus en plus rapidement. Essayons de créer quelque chose qui ressemble au concept avant de créer le vrai projet.

Quant à l'avenir du motion design, je pense que ça va être de plus en plus du multi-plateforme, mobile, tablette, un peu partout, de communiquer plus facilement entre les plateformes et les logiciels. Le problème c'est qu'il y a comme un monopole d'After Effects sur cette partie-là et il n'a pas de réel concurrent donc ça n'évolue pas aussi vite que le reste. D'un autre côté, je suis passé depuis quelques mois sur Blender plutôt que Cinema 4D, et Blender c'est communautaire, ouvert à tous, gratuit, on trouve beaucoup de contenu et tutoriels. Avec une communauté grandissante le motion design va devenir super accessible, les rendus plus facilement faisables, et c'est très bien.

Crédit visuel : Gentilhomme - Orlando International Airport


Autre chose, on tend vers le temps réel avec le moteur de jeu vidéo. On essaye de plus en plus de créer des ponts entre ce qu'on faisait avant en production et les nouvelles méthodes de travail. Avant on faisait une modélisation 3D classique, le calcul de l'image, le rendu, la composition dans After Effect, le rendu de nouveau, puis compresser la suite d'images en une vidéo, et enfin on la met sur un écran. Maintenant, on compile tous les shaders, on met dans Unreal Engine, et après on est libre de faire ce qu'on veut, bouger la caméra, changer l'éclairage, tout changer comme dans un jeu vidéo. On s'en sert de plus en plus dans nos installations, par exemple avec des capteurs sur le toit d'un bâtiment, en fonction de la météo le projet 3D est éclairé différemment. Le motion design va s'intégrer davantage dans le temps réel et dans la vie réelle.

Pour illustrer ça, j'ai livré un projet en août pour l'aéroport d'Orlando.
Ce sont trois gigantesques écrans incurvés qui forment un cercle, avec trois ouvertures. Quand le visiteur entre dans le cercle, il est traqué par des caméras et il interagit avec des capsules. Le motion design va devenir ça, de l'interactivité, et beaucoup plus facile à modifier et à rendre, et des interactions plus poussées en fonction du réel.

Crédit visuel : Gentilhomme - Orlando International Airport


L'IA, elle, va influer sur le travail en lui-même, des règles doivent être mises en place, des copyrights notamment, mais c'est presque déjà trop tard. La personne qui a inventé Midjourney a dit qu'ils ne l'avaient pas inventé en pensant mettre des copyrights donc on ne peut pas tracer les images, il n'y a pas de méta-data, les images sont déjà intégrées. Imaginons que je crée une oeuvre, que je mette des méta-data qui disent que je ne veux pas être dans Midjourney, il suffit que quelqu'un reposte mon oeuvre, les méta-data ne suivent pas et mon oeuvre peut être aspirée par Midjourney. En revanche, ça devient plus facile de créer des moddboards, des ambiances, etc... Dans Blender, tu peux par exemple modéliser une scène en 3D et demander la texture à l'IA selon tes paramètres et l'adapter à la modélisation. C'est très pratique pour te créer une première version du projet. Le rendre utilisable en production c'est tout autre chose.

J'ai presque plus peur de ce qui se passe avec chatGPT, un genre de Siri ou Google Assistant. Une IA qui aspire tout un tas de données, le problème après c'est la véracité de ses propres, des fois il semble très juste et en vérité il se trompe et c'est bien normal. Chat GPT est capable de répondre à des demandes à partir du moment où tu lui donnes les données nécessaires, comme par exemple écrire des lignes de code pour Blender ou lui demander d'expliquer des lignes de codes écrites par un développeur. C'est un très bon assistant mais il faut savoir comprendre et voir ce qui ne fonctionne pas, ça peut être très bien dans la forme et pas juste dans le fond. Ça risque d'avoir plus d'impact que les problèmes de copyright pour les illustrateurs, Dall-E ou Midjourney.

Enfin, quand Siri ou Google Home sont arrivés, on s'est dit qu'on allait devenir assistés, etc, au final l'effet de mode est passé et on a arrêté de poser des questions idiotes à Siri. En ce moment, il y a un pic de nouveautés et peut-être dans un an ou deux on aura des outils qui seront bien intégrés et entre-temps nos parents n'auront rien vu, parce que nous on est du milieu donc on est touché et on se renseigne. J'ai des amis du métier qui sont en dépression à cause de ce phénomène, et je pense qu'il n'y a pas de gros risques pour leur métier, il faut juste s'adapter. Les années d'apprentissage et d'expérience ne peuvent pas être remplacées, et si le client ou la compagnie préfère la solution facile c'est peut-être qu'il comptait déjà rogner sur cette partie du travail. Il y aura toujours la solution de facilité, apprendre à dessiner ou mettre un filtre sur Photoshop, c'est pas exactement ça, ça y ressemble et ça peut suffir au client.


Crédit visuel : Moment Factory - The Grand Magic Hotel


Après ce long sujet, qu'est-ce qui te plait le plus dans ton rôle de mentor ?

Clairement le contact avec le monde, je me suis rendu compte que le meilleur moyen d'apprendre quelque chose c'est de l'apprendre à autrui. Par exemple, le cours d'After Effects à été créé il y a longtemps, il a évolué quand on l'a refait il y a quatre ou cinq ans, et chaque année durant les lives j'apporte des nouveautés, de nouvelles manières de réaliser les projets et des explications différentes. À chaque fois que je le vois avec une nouvelle promo, j'essaye de voir ce qui marche ou non et j'adapte pour la fois suivante. Quand je procède d'une certaine manière et pas d'une autre et qu'on me demande pourquoi, il faut que je puisse expliquer pourquoi je procède de ma manière et peut-être expliquer différemment pour que ce soit mieux compris. Et des fois en reprenant un cours, je me rends compte qu'il y a une autre, voire meilleure manière de faire, et donc je reprends aussi ma façon de travailler, ça me permet de me mettre à jour par rapport aux nouvelles fonctionnalités. Le contact avec des nouveaux, c'est aussi se rendre compte que des gens évoluent très vite et qu'eux-même ne s'en rendent pas compte, c'est bien d'avoir cette position extérieure et de pouvoir dire à certains qu'ils évoluent et c'est c'est cool. être mentor me force à mettre à jour mon cours de manière naturelle et donc mes connaissances.


Pourquoi du motion design pour les CAI ?

Parce qu'en fait, j'ai eu l'exemple il y a un an environ, ça rend toujours mieux d'avoir une vidéo en bande démo qu'une succession d'images ou un site web, et ça permet de mettre en valeur les visuels. ça se voit dans les réseaux sociaux, type Instagram, les images fixes ne sont plus mises en avant, mais plutôt les stories, vidéos, etc... Pour les CAI, au début on revoit les bases d'After Effects et sur les 2 dernières semaines (sur les 5) on prend un artwork, peinture ou photo, et on essaie de rentrer dedans comme si la caméra avançaient à l'intérieur. Encore une fois, c'est une compétence supplémentaire que vous mettez en avant. Puis il faut comprendre que si vous n'animez pas vos artworks ou concepts, ils seront animés plus tard, et donc comprendre comment on doit découper et organiser son projet et ses fichiers pour qu'ils soient utilisés après. L'avantage est que vous allez devenir de très bons collègues de travail, des teamplayers, c'est un plus à votre profil, qui n'est pas facile à expliquer sur un CV.


Tu aurais 3 conseils pour de jeunes artistes ou professionnels ?

J'en parlais hier avec un ami, sérieusement apprenez l'anglais. Vos logiciels vont être en anglais, vos collègues ou clients risquent d'être anglophones, les vidéos tutorielles sont en grande partie en anglais. J'ai eu des apprenants qui me demandaient le pourquoi du message affiché sur After Effects, (NDLR que Arnaud recommande d'utiliser en anglais), le message dit "Caps lock is on, unlock to refresh". Si tu lis et comprends un minimum l'anglais, caps lock c'est une touche du clavier. Et de manière générale, l'anglais vous ouvre plus de portes à l'international. Deuxième chose, comprendre les ordinateurs, dans notre domaine de travail on n'a pas vraiment le choix. Et le troisième c'est se tenir au courant de l'actualité, même si vous êtes contre l'IA il faut comprendre comment ça pourrait être utile pour vous sans que ce soit votre seule béquille. L'intégrer dans un pipeline ça devient intéressant. Donc il faut toujours se tenir au courant de ce qui existe et comment ça peut améliorer votre travail.


 As-tu un dernier mot ?

Oui ! J'ai une chaîne Youtube, Motion Rush haha ! Si vous aimez bien After Effects, Cinema 4D et bientôt Blender. D'ailleurs il faut que je me remettre à créer des vidéos !

Plus sérieusement, je le dis beaucoup ces dernières années, Artline c'est aussi bon que ce vous avez envie que ce soit. Si vous trouvez qu'il y a des choses qui ne sont pas bien il faut le dire, car on a la chance d'avoir des personnes passionnées dans l'école. J'étais là quand elle s'est créée donc je sais que les choses ont été faites dans le meilleur objectif possible. Si vous restez derrière votre ordinateur, que vous ne posez pas de questions, que n'allumez pas votre cam et que vous ne participez pas, alors ça va rester tel que c'est maintenant. L'école est déjà bien, mais si vous voulez que ça soit davantage ce que vous aimeriez, plus d'améliorations par exemple, alors agissez et échangez. Et ne le faites pas forcément pour vous car ça va concerner tout le monde, et c'est aussi l'intérêt d'un BDE. Si vous faites un retour maintenant, ça va créer de meilleurs promos plus tard, le temps que ça se mettre en place. C'est dommage de Steve Jobs, vous ne savez jamais ce dont vous allez avoir besoin plus tard, tant que vous n'en avez pas besoin et que c'est déjà trop tard. Artline c'est trop cool quand il y a de l'échange et des interactions. Voilà, merci pour l'interview !


Merci à Arnaud Mellinger !
Et merci encore à vous de nous avoir lu !



Charte éditorial indépendante 2023
by


Comité des apprenants
Téa VALLIER (B2 CAI)
Thierry ARGENSON (B3 GD)
Roland LE (B3 GD)
Leny ROUX (B2 CAI)
Enriqué GARCIA (B2 GD)
Kimberley BOULON (Alumni DG)
Rafael FRANQUET (B1 ART)
Sara TEXIER  (B3 CAI)
Loryn CORREIA (B3 CAI)

comitedesapprenants@gmail.com












Commentaires